Nicolas Sarkozy est attendu en Corse. Quatorze bonbonnes de gaz 9 de butane, 5 de propane ont été dérobées, il y a quelques jours, dans un garage de Haute-Corse. Hier, le «Groupe des sans-noms» a revendiqué la destruction récente d'un cantonnement de CRS, au sud de Bastia. Dans un communiqué authentifié transmis à France 3 Corse et parvenu à Libération, les clandestins écrivent : «De M. Sécurité, nous attendons la mise en application de gestes forts, l'attribution d'un pouvoir législatif, en préalable à une véritable solution politique négociée.» L'attentat, commis le 18 juillet, n'a guère ému le ministre de l'Intérieur. Même s'il s'est interrogé sur le maintien ou non de son premier séjour insulaire. Avant de qualifier l'action violente de «stupide». Finalement, il séjournera, à compter de ce matin, quarante-huit heures dans l'île, à Bastia, puis à Ajaccio. «En prenant son temps, en rencontrant tout le monde et sans a priori, confie un de ses conseillers. Il ne voulait pas venir de manière précipitée. Mais il voulait s'y rendre avant "les journées internationales de Corte''», qui réunissent, chaque année, en août, les nationalistes de tous poils.
«Région pilote.» «Parfaitement conscient des difficultés qui l'attendent», Sarkozy ne veut pas faire le déplacement pour rien. Il vient «proposer une dynamique» qui s'apparente à la seconde étape du processus de Matignon, initiée par le gouvernement Jospin. Celui-ci avait prévu, en 2004, une révision constitutionnelle accordant