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Libération

Du pur Raffarin chez l'«ami» vendéen

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Au Puy-du-Fou, il a minimisé le couac avec Francis Mer sur les tarifs EDF.
publié le 27 juillet 2002 à 0h31

Puy-du-Fou envoyé spécial

Décoiffé par une buse de la fauconnerie de Puy-du-Fou, Jean-Pierre Raffarin n'a pas bronché. Il s'est contenté de saluer la foule, d'un air dégagé. Comme un air de vacances. Vendredi, le Premier ministre était en Vendée, le fief de son «ami» Philippe de Villiers, pour le 25e anniversaire de son spectacle. Toute la droite régionale était présente, de François Fillon, ancien président de la région des Pays de la Loire, devenu ministre du Travail, à Dominique Bussereau, un fidèle, secrétaire d'Etat aux Transports. Sans oublier Alain Delon, élevé au rang de «Puyfolais d'honneur», qui n'a pas quitté le duo Raffarin-Villiers d'une semelle.

Le Premier ministre a profité de sa visite pour revenir sur le conflit qui l'a opposé cette semaine à son ministre de l'Economie, Francis Mer, sur la hausse des tarifs d'EDF et de La Poste, niant toute dissension. «La société n'est pas monolithique. Et un gouvernement, c'est un lieu où l'on peut échanger, discuter [...]. Ça ne change rien à la haute considération que j'ai pour Francis Mer», a voulu apaiser Raffarin. Avant de qualifier son ministre de «responsable de très haut niveau». Et de conclure : «J'écoute et je suis attentif aux autres. Mais le rôle du Premier ministre est d'assumer ses décisions.» Qui, en l'occurrence, consistent à bloquer le prix du timbre et de l'abonnement EDF.

Venu avec son épouse saluer la «réussite populaire» du spectacle de Puy-du-Fou (scénarisé par le vicomte en personne), le Premier ministr