Menu
Libération

«Eh! Tu vas pas m'apprendre ce qu'est un figatellu»

Article réservé aux abonnés
publié le 27 juillet 2002 à 0h31

Bastia, Ajaccio envoyé spécial

Ce samedi matin, à Ajaccio, Nicolas Sarkozy va faire son marché. Tôt, très tôt, pour «sentir la Corse et les Corses» et serrer des mains. Ensuite, il se rendra au supermarché de la politique insulaire. A l'Assemblée territoriale, là où les choses se font et se défont. Là où les processus de Matignon naissent et meurent. Là, à huis clos, il rencontrera un à un les cadors locaux. Les républicains comme les nationalistes. «Nous tendons la main à tous, a-t-il affirmé vendredi soir depuis la mairie d'Ajaccio. A la seule réserve que tous comprennent que la violence est une impasse.» Et il a prévenu : «La Corse n'a pas besoin d'hommes et de femmes qui ont raison sur tout et n'entendent pas la parole de l'autre.»

Consensus. Le ministre de l'Intérieur connaît déjà leurs discours, s'inquiète des «affrontements théologiques stériles». Et il sait déjà ce qu'il va annoncer (Libération de vendredi). Que la Corse deviendra une «région pilote» dans le cadre du plan de décentralisation annoncé par Jean-Pierre Raffarin. Qu'elle «aura la possibilité de se bâtir sur un supplément de spécificités» en matière institutionnelle et législative. Qu'il est disposé «à aller le plus loin possible» du moment qu'un «consensus» est trouvé. Il l'a dit, dès vendredi matin, à son premier hôte, le député-maire (PRG) de Bastia, Emile Zuccarelli : «On ne peut pas faire dans la contrainte. Soit un consensus pour l'avenir de l'île se dégage. Soit il n'y a pas de consensus. Et, à ce mom