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Libération

Mineurs: les senateurs aggravent leur cas

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Contre l'avis de Perben, le texte a été durci pour les 13-16 ans.
publié le 27 juillet 2002 à 0h31

Les sénateurs de droite sont fatigués. Ils étaient si peu nombreux, vendredi matin, pour l'examen des amendements à la loi de programmation sur la justice, qu'il a fallu réserver les votes pendant plus d'une heure et demie. Le temps que la majorité de droite redevienne majoritaire face aux troupes de la gauche, qui, elles, restent présentes et soudées. Le sujet ­ le traitement de la délinquance des mineurs ­ ne manquait pourtant pas d'intérêt (lire ci-dessous). «C'est un texte en urgence dont on nous dit que le Premier ministre et le Président y tiennent beaucoup. Mais la majorité est absente. Ce sont les absents qui auront raison, je suis sidéré par cette situation», s'étonnait Jean-Pierre Godefroy (PS). Une fois arrivés en nombre suffisant, les sénateurs de la majorité ont voté comme un seul homme pour le texte du gouvernement, en le durcissant sur certains points. Et tous les amendements présentés par l'opposition ont été rejetés, y compris les plus consensuels. «Vous êtes le petit doigt sur la couture du pantalon, pour ceux qui n'ont pas déserté», a ironisé Michel Dreyfus-Schmidt (PS) vers ses collègues d'en face.

Proximité. Deux camps s'opposent radicalement sur tous les grands thèmes de ce projet. Qu'il s'agisse de la création de tribunaux de proximité, de l'énième réforme de la procédure pénale ou du traitement des mineurs délinquants. «Il est exagéré, abusif, hâtif, de remettre en cause un texte révisé souvent, mais jamais dans un sens aussi négatif», regrette Nicole