Ça ne faisait pas un pli. D'ailleurs, le Conseil d'Etat n'en a pas fait. Il a annulé la municipale de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Patrick Balkany n'est donc plus maire de la commune. Mais il entend bien le redevenir.
En prenant sa décision, la haute juridiction n'a fait que confirmer le jugement rendu le 17 octobre 2001 par le tribunal administratif de Paris : Patrick Balkany était inéligible au moment du scrutin. Il avait été en effet considéré comme «comptable de fait des deniers de la commune», suite à sa condamnation à quinze mois de prison avec sursis pour avoir employé, à titre privé, trois agents municipaux en 1997.
«Confiance». «Nous sommes très sereins, a assuré à Libération Isabelle Balkany, épouse et adjointe au mai re. Le seul recours désormais possible est celui des urnes. Nous avons davantage confiance dans le verdict des électeurs que dans celui de la justice.» Pour la forme, le couple conteste tout de même le jugement : à croire Patrick Balkany, les juges ne sont «pas intelligents» et leur décision est «spécieuse» ; d'après Isabelle, «le Conseil d'Etat ne tient compte ni du suffra ge universel ni du législateur». Autrement dit, Balkany tiendrait sa légitimité du seul vote des Levalloisiens. Et comme ceux-ci viennent de l'élire député (1)...
Tout le monde savait pourtant que Balkany était inéligible au moment du scrutin municipal. Même l'administration préfectorale qui a entériné sa candidature. «Compta ble de fait», il était redevable devant la commune de