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Libération

Le Conseil d'Etat remet en selle le revenant de Béthune

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Battu de 60 voix en 2001, Mellick pourra reconcourir.
publié le 30 juillet 2002 à 0h32

Béthune, l'enfer du Nord socialiste. Après avoir été battus aux dernières législatives par l'UMP, les socialistes pourraient bien perdre la mairie de la cité du Pas-de-Calais après l'annulation, hier, du précédent scrutin municipal par le Conseil d'Etat. Surtout s'ils continuent à s'entre-déchirer entre pro et anti Jacques Mellick. La haute juridiction a confirmé la décision du tribunal administratif de Lille. En janvier, il avait estimé que la sincérité du scrutin avait été altérée par la mention, dans un tract de Bernard Seux (ex-PS), vainqueur avec 60 voix d'avance, du nom d'un colistier de Jacques Mellick accusé d'avoir participé à l'agression d'un de ses colleurs d'affiches. Dans cette affaire, le tribunal de grande instance de Béthune a condamné en juin 2001 deux colleurs d'affiches de Jacques Mellick, mais n'avait pas poursuivi le colistier en question.

Accord. Jacques Mellick s'est déclaré satisfait de l'annulation des municipales, annonçant tout de go qu'il serait «tête de liste lors du prochain scrutin». L'ancien ministre PS et ex-maire de la ville, privé un temps de ses droits civiques pour cause de condamnation dans l'affaire OM-VA, souhaite que «Béthune retrouve sa sérénité et rejette des procédés qui ne sont pas dignes de la démocratie». Banni un temps du PS, il avait retrouvé en juin, pour les législatives, l'investiture de la rue de Solférino en devenant suppléant de Marie-Noëlle Lienemann, secrétaire d'Etat au Logement du gouvernement Jospin.

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