Mégret suite et fin ? En invalidant la réélection, en mars 2001, à la mairie de Vitrolles de Catherine Mégret, le Conseil d'Etat annule l'un des rares succès du MNR et lui retire sa seule base de repli. Après de multiples revers électoraux, le chef du Mouvement national républicain (MNR) voit son statut réduit à peau de chagrin. Alors qu'il rêvait encore, il y a quatre ans, de supplanter Jean-Marie Le Pen, son meilleur adversaire, le voilà placé sur la défensive. Avant de rendre les armes ?
Selon les magistrats de la haute juridiction administrative, les attaques dirigées contre le candidat RPR à la mairie, Christian Rossi, au travers de tracts «diffusés de manière massive» et revêtant «un caractère exceptionnellement violent», ont constitué «une manoeuvre (...) de nature à fausser les résultats du scrutin». En l'occurrence, ils estiment que la diffusion de tracts diffamatoires accusant Christian Rossi d'avoir abusé «sexuellement d'une personne en position de faiblesse psychologique», a altéré le scrutin. Ce tract a en effet pu faire la différence entre les deux tours, puis que Catherine Mégret (45,32 % des voix au second tour) n'a devancé que de 201 voix le candidat (PS) de la gauche unie Dominique Tichadou (44,07 %). Or la candidate du MNR a assurément bénéficié d'un important report de voix qui s'étaient portées au premier tour sur le candidat du RPR : entre les deux tours, Rossi a perdu près de 7 points. Mégret, elle, en a gagné plus de 6.
«J'avais dit qu'ils avaient trich