La vengeance n'attend pas. A peine avait-il pris connais sance, lundi soir, de l'invalidation de son élection municipale par le Conseil d'Etat (Libération d'hier) que le maire RPR de Melun, élu depuis 1989, fomentait une réplique sur mesure. «Je vais fermer toute la cité judiciaire de la ville», menaçait Jacques Marinelli.
«Dégoûté», le maire estime faire les frais du rigorisme juridi que de la haute juridiction. Et entendait congédier les magistrats du tribunal administratif de Melun qui, en février 2002, l'avaient condamné en première instance à une année d'inéligibilité. Pour un vice de procédure. «Une simple signature», rétorque-t-il, amer. Lors de sa campagne municipale, le candidat, qui occupait alors le poste d'administrateur de son comité de financement électoral, a paraphé un formulaire en cette qualité. En 1995, la loi autorisait ce cumul. En 2001, plus. Marinelli a donc parié sur l'appel. Mais sa «bonne foi» n'a pas eu raison du Conseil d'Etat. «Leur décision est scandaleuse», peste l'élu. Pour laver l'affront, il faut punir. «Les magistrats appliquent la loi sans bon sens. Je ne vois pas pourquoi, moi, j'en aurais...»
Aussitôt dit... Le maire ressort de ses dossiers les avis défavorables émis par la commission préfectorale. Le bâtiment du tribunal, vétuste, a été déclaré «non conforme» aux normes de sécurité. Marinelli voulait mettre à profit les quelques jours qui lui restent à arborer l'écharpe avant la notification de sa destitution par le préfet pour prendr