Organisateur des Journées internationales de Corte, François Sargentini est aussi l'un des leaders d'Indipendenza, le principal mouvement nationaliste corse. Il revient sur la prochaine création d'une «Assemblée nationale provisoire», «embryon d'une souveraineté corse».
Pourquoi vouloir créer une «Assemblée nationale corse» ?
C'était une vieille idée que nous n'avions pas pu mettre en place. La réconciliation des mouvements indépendantistes intervenue à Fiumorbu en 1999 nous permet maintenant de la faire. Début juillet, nous avons constitué une commission d'une vingtaine de membres issus des différents mouvements. Le travail de cette commission est de créer un découpage administratif de la Corse.
Comment allez-vous constituer le corps électoral de la future «Assemblée nationale» ?
Les listes électorales seront ouvertes à partir du 30 septembre. Nous allons lancer une campagne pour susciter des adhésions volontaires et individuelles. Les adhésions par groupe seront interdites. Il faudra un nombre important d'électeurs corses pour que l'institution soit légitime. Nous sommes tombés d'accord sur un chiffre minimum encore confidentiel. Pour les non-Corses qui veulent devenir électeurs, il faudra avoir résidé au moins dix ans sur l'île.
Cette «Assemblée» vous paraît-elle légale ?
Nous la ferons publiquement et à la vue de tous. On ne veut rien casser, on veut juste donner aux Corses la possibilité de s'exprimer. Alors, à moins que la France ne nous l'interdise, l'Assemblée a toutes les