Le Front national, sans domicile fixe de la politique ? Interdit à Pau (Pyrénées-Atlantiques) puis à Annecy (Haute-Savoie) pour son université d'été, le parti de Jean-Marie Le Pen est aussi sans terrain pour installer sa traditionnelle fête Bleu-Blanc-Rouge, en septembre.
«On ne veut plus que le FN se réunisse, on fait tout pour nous tuer», s'est énervé Dominique Martin, le responsable Rhône-Alpes du FN, en apprenant lundi que la mairie d'Annecy n'autorisait pas le FN à organiser «sa grande rentrée politique qu'est son université d'été» à Annecy, de 27 au 30 août. Le maire de la ville, Bernard Bosson (UDF), a justifié sa décision par la situation du centre de congrès, au coeur d'un parc «dont la volonté de la ville d'Annecy a toujours été qu'il soit en permanence ouvert au public», avant d'ajouter : «C'est en raison de cette situation que les manifestations politiques du type université d'été y sont interdites.»
«Coup politique». Une version que conteste Marcel Ceccaldi, conseiller juridique du FN. Car le règlement sur lequel s'appuie Bernard Bosson prévoit que «pour être autorisés, les congrès et réunions organisés par des partis politiques, [...] doivent revêtir un caractère privatif de type "congrès" (congrès régional, national ou international). Les réunions publiques de ce type, qui font appel à un public extérieur et dont la publicité est faite par des supports tels que la presse, les affiches ou les tracts, ne sont pas autorisés». Or, pour Marcel Ceccaldi, l'université