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Libération

A Paris, UMP rime avec rivalité

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RPR, tibéristes et libéraux, toujours divisés, peinent à constituer un groupe unique.
publié le 9 août 2002 à 0h37

Un casse-tête comme la droite parisienne les affectionne particulièrement. Un peu plus d'un an après la bataille fratricide que se sont livrés Philippe Séguin et Jean Tiberi et la défaite historique qui s'en est suivie, l'opposition municipale essaye, dans la douleur, d'oublier ses divisions pour lancer un groupe UMP au Conseil de Paris.

Un vrai défi. Début juillet, pour la première fois depuis les municipales, les membres des trois formations concernées (RPR, DL et tibéristes) ont siégé en intergroupe. Ils ont aussi instauré deux commissions chargées de réfléchir aux moyens et aux statuts du futur groupe unique. Après s'être finalement ralliés à l'idée d'un groupe UMP alors qu'ils y étaient tous les deux opposés, Philippe Séguin et Jean Tiberi ont même accepté de se revoir en tête à tête pour la première fois, il y a quelques semaines.

L'épineuse question de la présidence du groupe réveille déjà les divisions. «Pour s'excuser de ne pas l'avoir nommé ministre, Chirac essaye de mettre Claude Goasguen (DL) en orbite mais ça ne prend pas», témoigne un cadre de la fédération RPR de Paris. Car, dans cette bataille annoncée, chacun se réfère à son ancien parti à l'image de Michel Bulté (RPR) : «Je ne peux pas imaginer un instant que le futur président du groupe UMP ne soit pas issu des rangs du RPR qui constitue le courant majoritaire.»

Avec 34 conseillers, le RPR est en effet en position de force face aux 12 élus de Démocratie libérale et aux 9 tibéristes du groupe Ensemble pour Par