Menu
Libération

Manoeuvres à la gauche du PS

Article réservé aux abonnés
Un rapprochement entre Emmanuelli et la GS est à l'ordre du jour.
publié le 9 août 2002 à 0h37

La Gauche socialiste est en dépression. Et proche de l'explosion. Henri Emmanuelli a proposé la fusion au trio Julien Dray, Jean-Luc Mélenchon, Marie-Noëlle Lienemann. «C'est quand ils veulent. Mais le savent-ils ?»: en réponse à la main que lui a tendue mi-juillet la Gauche socialiste (GS) dans une lettre ouverte, le député des Landes a tactiquement enterré les rancunes et mis les formes pour convier, les 29 et 30 septembre à Argelès-sur-Mer (Pyrénées-Orientales), Dray et ses amis à l'université d'automne de son club Démocratie-Egalité.

Ce carton d'invitation à une grand-messe qui, selon Henri Emmanuelli, voudrait «ramener à gauche le coeur du PS», n'a rien du grand pardon. Tout du calcul politique. Emmanuelli n'a pas oublié qu'en novembre 2000, les deux courants minoritaires avaient totalisé 27 % des suffrages. Mais il n'a pas non plus oublié la volte-face de la GS et l'avortement du projet de motion commune à ce même congrès de Grenoble. Pas davantage, plus récemment, que le cuisant croche-pied lors du dernier conseil national du PS : la protestation fut commune contre la promotion par François Hollande de Laurent Fabius au sein de la direction. Mais tandis qu'Henri Emmanuelli et ses amis quittaient à grand fracas le secrétariat du PS, la GS, par «un mauvais calcul» ­ dixit Emmanuelli ­ se rasseyait à la table du premier secrétaire. De quoi nourrir le scepticisme de l'ancien président de l'Assemblée nationale : «Désormais, je ne présume de rien. Avec eux, un jour c'est bla