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Libération

Le FN s'accroche à son université d'Annecy

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Interdit de réunion par le maire, il a été débouté par le tribunal.
publié le 10 août 2002 à 0h38

Pour le Front national, la résistance continue. Après s'être battu en vain pour organiser sa fête Bleu-Blanc-Rouge au mois de septembre, après avoir fait face à l'interdiction d'organiser son université d'été à Pau, le FN espère désormais maintenir la tenue de ce rendez-vous à Annecy (Haute-Savoie). Le tribunal administratif de Grenoble a pourtant rejeté vendredi le référé déposé par le FN visant à suspendre le refus par Bernard Bosson, maire (UDF) d'Annecy, de voir l'université d'été du Front se tenir dans sa ville, au centre de congrès de l'Impérial. Pour autant, le FN va continuer à «se battre», affirme Marcel Ceccaldi, conseiller juridique du FN.

Contrat. C'est François Wagner, l'avocat du FN, qui a annoncé la défaite : «Notre requête est rejetée.» Aussitôt, il a annoncé son intention de se retourner non plus contre le maire mais contre la société gestionnaire du centre des congrès, afin qu'«elle respecte son contrat». Pour cela, il s'appuie sur la décision du tribunal, qui considère que les deux lettres que Bernard Bosson a envoyées à l'Impérial pour lui signifier son opposition à l'organisation de la réunion du FN, «ne peuvent être regardées comme portant une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale». Et pour cause, selon le tribunal, ces lettres sont nulles et non avenues. En conséquence, le tribunal renvoie le FN dans un tête-à-tête avec le centre des congrès où il avait prévu d'organiser son université, puisque «l'impossibilité de tenir la