Ses bottines plates n'y font rien : Cécilia Sarkozy, 1,78 mètre, dépasse d'une tête son ministre d'époux. Qu'importe : ces deux-là, fusionnels, ne se lâchent pas d'une semelle. Plus qu'un couple, c'est un tandem. «Les décisions politiques de Nicolas Sarkozy se prennent à deux», s'amuse Julien Dray, député PS de l'Essonne qui connaît «Nico» depuis quinze ans. Cela fait presque aussi longtemps que Cécilia est de tous les combats, meetings et autres plateaux télé de son époux. Hors champ. Alors que les proches du ministre se battent pour être vus derrière lui, Cécilia, elle, se place toujours en face, côté cameraman. Elle est là avant, dans la cabine de maquillage ; elle est là après, au débriefing. Dans l'intervalle, elle l'encourage, «codes» à l'appui. «J'adore mon métier», déclare-t-elle. Mais en quoi consiste, au juste, le «métier» de cette élégante qui justifie son omniprésence dans un soupir feint : «Quand je ne suis pas à ses côtés, Nicolas me demande pourquoi. Pour éviter cette question, je viens.»
«Indispensable.» Voilà qui vaut au ministre l'envie de ses pairs, délaissés par leurs épouses, et à Cécilia Sarkozy les hommages d'Arnaud Claude. Ce confrère du ministre chargé de veiller sur leur cabinet d'avocats explique : «Cécilia est la femme idéale pour un homme public : elle accompagne son mari et ne le retient pas. Si seulement elles étaient toutes comme ça ! D'ailleurs, Nicolas a cru devoir changer de femme», ironise-t-il, faisant allusion au premier mariage du numéro