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Libération

Le roi Peyrat décapite son bras droit

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Le maire de Nice punit son premier adjoint qui lui faisait de l'ombre.
publié le 13 août 2002 à 0h38

Nice envoyé spécial

Le maire de Nice ne veut voir qu'une seule tête : la sienne. Après sa difficile réélection l'an dernier, où il n'avait obtenu que trois points d'avance sur le candidat socialiste dans une ville acquise à la droite, Jacques Peyrat a sacrifié d'un coup de menton son premier adjoint, Gilbert Stellardo. «Il a voulu devenir calife à la place du calife», se justifie l'ancien parachutiste. Le 8 juillet, il a retiré ses délégations à celui avec qui il gérait la ville depuis plus de sept ans.

Effacé mais fortuné, Stellardo a un objectif avoué : prendre la mairie de Nice en 2007. Or Peyrat a d'ores et déjà annoncé son intention de briguer un troisième mandat. Il dénonce «l'ambition trop hâtive» de son ancien bras droit. Le clash des anciens, Peyrat (70 ans) contre Stellardo (62 ans), pourrait avoir lieu aux prochaines municipales. Le premier, qui se dit «en pleine forme physique», est aussi éloquent que le second est discret. L'avocat face au patron, le bagout face à l'influence, le populisme face à l'argent : bienvenue dans le marasme de la droite niçoise, où le RPR règne en maître.

Chelem. Stellardo est un homme qui compte à Nice. Ce fils d'immigrés italiens, qui a fait fortune dans l'hôtellerie de la Côte d'Azur, était jusqu'alors le responsable des finances municipales et président de l'office HLM de la ville. Mais le premier adjoint a récemment décidé d'afficher ses ambitions politiques. «Il avait pris beaucoup de pouvoir au sein de la mairie. Peyrat ne s'est plu