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Libération

Hollande appelle Lienemann «à la dignité»

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«Ma part d'inventaire», son brûlot anti-Jospin, continue à provoquer les critiques.
publié le 22 août 2002 à 0h42

Marie-Noëlle Lienemann ne s'attendait peut-être pas à un tel déferlement de critiques. Publié à quelques jours de l'université du PS de La Rochelle (le 29 août chez Ramsay), Ma part d'inventaire, son brûlot anti-Jospin, a contraint François Hollande de sortir du silence. Le numéro un du parti socialiste a tenu à recadrer l'analyse de la double défaite électorale du printemps : «Le débat doit répondre à des règles», au rang desquelles figurent la «dignité à l'égard des personnes et la solidarité à l'égard d'une action qui a été collective», a-t-il déclaré hier à l'AFP. Et d'ajouter : «Son livre ne correspond pas à l'idée que je me fais du débat entre socialistes.»

Le réquisitoire de l'animatrice de la Gauche socialiste et ex-secrétaire d'Etat de Jospin suscite la colère au-delà des rangs jospiniens. Proche d'Henri Emmanuelli, Christian Bataille dénonce ce livre qui n'est «ni digne ni solidaire, mais outrancier». «Après une défaite, on ne s'étripe pas dans les vestiaires, poursuit le député du Nord. Avant de mordre : «Marie-Noëlle n'est pas une femme politique. C'est une femme d'humeur.» Reste qu'il lui reconnaît une vertu : «Elle a réussi à ouvrir le débat. Depuis le mois de juin, François Hollande s'applique à mettre le couvercle.»

L'accusée tente de se défendre en arguant de la nécessité d'«un bilan sérieux et raide». A Pierre Moscovici qui brocardait hier, dans le Parisien, un texte «excessif» et invitait à «ne pas tout mettre sur le dos de Lionel Jospin», elle a rétorqué, s