Menu
Libération

Attac prépare la rentrée à l'université

Article réservé aux abonnés
A Arles, le mouvement antimondialisation veut former en cinq jours des contre-experts.
publié le 24 août 2002 à 0h44

Dans le but de «présenter des alternatives au néo-libéralisme», le mouvement antimondialisation Attac a ouvert vendredi sa troisième université d'été à Arles (Bouches-du-Rhône). Même si elle se défend d'être un parti politique, l'Association pour la taxation des transactions financières pour l'aide aux citoyens (Attac) a pris soin d'organiser sa rentrée en même temps que celle des formations traditionnelles. A cette différence près que le concept d'«université» n'y est pas galvaudé. Les 800 participants sont en effet soumis, durant cinq jours, à un rythme soutenu de «cycles d'enseignement», «travaux pratiques» et autres «ateliers spécialisés». Avec pour objectif de former des «contre-experts» capables de porter la contradiction aux libéraux.

Plan d'attaque. En marge de cette université d'été, le conseil d'administration d'Attac, dont la réunion s'est achevée vendredi, a précisé les actions envisagées à la rentrée. Bernard Cassen, le président d'Attac qui laissera sa place le 1er décembre à l'économiste Jacques Nikonoff (ex-PCF), a notamment dénoncé la «criminalisation» des mouvements sociaux, après la condamnation à trois mois de prison ferme d'un membre du collectif No Border. José Bové, qui a fait vendredi une apparition à Arles trois semaines après sa sortie de prison, encourt lui aussi une nouvelle peine de prison (14 mois) pour avoir arraché des plants génétiquement modifiés. Attac envisage de lancer dans les prochaines semaines un «mouvement d'opinion» visant à défendre