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Libération

L'université d'été d'Attac en position d'opposition

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Les antimondialisation lancent des «initiatives militantes».
publié le 26 août 2002 à 0h44

Arles (Bouches-du-Rhône)

envoyé spécial

L'association Attac serait-elle décidée à mettre les mains dans le cambouis de la politique ? Pour la première fois depuis sa création il y a quatre ans, ce «mouvement d'éducation populaire», dont l'université d'été s'est ouverte vendredi à Arles, a tenu hier une conférence sur ses «initiatives militantes» prévues pour la rentrée. Avec notamment le lancement d'un «courant d'opinion» en faveur des syndicalistes poursuivis en justice (dont José Bové), une «bataille stratégique» pour s'opposer à l'ouverture annoncée du capital d'EDF, et la création d'un «pôle de résistance» dans le domaine de la santé.

«Cadeaux fiscaux». Autant d'initiatives qui pourraient laisser penser que le mouvement antimondiali sation, qui accueille chaque mois un millier de nouveaux adhérents, se lance dans une offensive contre le gouvernement. «Jean-Pierre Raffarin applique sans le dire le programme du Medef», estime Bernard Cassen, président d'Attac. Et de dénoncer «les cadeaux fiscaux scandaleux faits aux contribuables les plus aisés, les menaces qui pèsent sur la fonction publique, les privatisations» et, plus généralement, «la production de l'insécurité sociale». Un discours d'opposition théoriquement dévolu aux partis de gauche. Mais la direction d'Attac refuse l'amalgame. «Le programme d'Attac n'est en rien calé sur des échéances électorales, affirme Cassen, nous poursuivons des objectifs à moyen terme qui ne dépendent pas des élections nationales.»

N'empêche. P