Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire)
envoyé spécial
Sous les platanes, entre l'école et la salle des fêtes, à deux pas du terrain de foot, les assiettes manquent sur les tréteaux. Et en cuisine, on s'engueule. Le chef cuistot, qui a tout prévu pour 200 con vives, a peur de ne pas pouvoir satisfaire tout le monde, puisqu'on lui annonce 300 personnes présentes.
Arnaud Montebourg, député (PS) de Saône-et-Loire, aurait-il pour une fois vu trop petit ? La Fête de la rose de Frangy-en-Bresse, créée par Pierre Joxe il y a trente ans, reprise à son compte par le parlementaire bressan, avait en tout cas, cette année plus que jamais, des petits airs de rentrée pour le Parti socialiste. «Nous n'avons jamais été aussi nombreux», s'est réjoui hier l'animateur de la Convention pour la VIe Ré publique, ravi de préciser qu'outre les régionaux de l'étape (Raymond Forni, François Patriat, Yves Colmou), il y avait «des gens de la France entière», de la Drôme, de Paris et de Bretagne, puisque Marylise Lebranchu, l'ancienne garde des Sceaux, était l'invitée «d'honneur» de la fête de Frangy.
Cette affluence s'explique-t-elle par un effet Montebourg ou par un effet 21 avril ? Les deux, a, en quelque sorte, répondu le député de Saône-et-Loire en assurant qu'il y voyait la preuve que «les socialistes sont capables de se ressaisir, en reprenant le travail à la base, pour réfléchir». Sous-entendu, avec moi.
Reconstruction. Car s'il s'est montré très discret sur les échéances internes que le Parti socialiste a