Arles (Bouches-du-Rhône), envoyé spécial.
Etienne est l'un des 28 000 militants de l'Association pour la taxation des transactions financières pour l'aide aux citoyens (Attac), dont l'université d'été s'achève aujourd'hui à Arles. Il sort d'une conférence de trois heures sur l'Organisation mondiale du commerce (OMC). «Je suis d'abord venu ici pour me former, dit ce médecin parisien âgé de 40 ans. Je viens d'apprendre que l'OMC n'a rien à voir avec l'ONU, mais dépend plutôt des grandes firmes internationales.» Adhérent d'Attac depuis un an, il commence à comprendre que «l'économie n'est pas une science exacte». Mais il regrette que la parole officielle soit si magistrale. «Mouvement d'éducation, je confirme ! Mais "populaire", je suis moins sûr...», sourit-il en sortant de l'immense halle où 800 personnes planchent sur l'exposé de Susan George, philosophe et vice-présidente d'Attac.
Soutien à Besancenot. Etienne a voté pour Olivier Besancenot à la présidentielle. Après un rapide tour de table, une petite majorité des militants présents dit avoir choisi, comme lui, le candidat de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR). «Dans son discours, on a retrouvé pas mal de valeurs défendues par Attac. Par exemple, la lutte contre la domination de la finance», poursuit Michel, qui fait partie du fort contingent de profs présents à Arles. Selon une récente enquête de l'Institut d'études européennes, 23 % des adhérents d'Attac seraient enseignants (1).
Mais ce militant rennais regrette que