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Libération

La rentrée acrobatique de Raffarin

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Les syndicats attendent qu'il sorte du flou sur cinq dossiers sociaux.
publié le 27 août 2002 à 0h45

Des promesses présidentielles quelque peu téméraires. Une préparation du budget rendue acrobatique par les incertitudes sur la croissance. L'emploi qui stagne dans le privé et de gros sujets d'inquiétude chez les fonctionnaires. Des syndicats que tout incite à hausser le ton. La première rentrée sociale de Jean-Pierre Raffarin s'annonce délicate.

«Pour l'instant, on a plutôt vu des annonces, des tribunes et quelques rares décisions sans concertation, comme les nouveaux contrats-jeunes», observe-t-on à la CFDT. Or la plupart des dossiers sociaux en attente exigent sinon des réponses concrètes, au moins l'annonce d'un calendrier et d'une méthode de dialogue. Le ministre des Affaires sociales, François Fillon, entame aujourd'hui un cycle de consultation des partenaires sociaux en recevant Marc Blondel (FO), Bernard Thibault (CGT) et Alain Deleu (CFTC). Demain, ce sera le tour de François Chérèque (CFDT), Jean-Luc Cazettes (CGC) et Robert Buguet (artisans de l'UPA). Ernest-Antoine Seillière sera reçu lundi, après l'université d'été du Medef.

Emploi : baisser les charges. Hier à La Rochelle, où il inaugurait les locaux de France 3 Atlantique, le Premier ministre a créé la surprise en annonçant qu'il donnerait la priorité à la baisse des charges sociales sur celle des impôts si la croissance était plus faible que prévu en 2003. Jean-Pierre Raffarin prend ainsi ses distances avec les engagements de Jacques Chirac et soutient le président de la Commission des finances de l'Assemblée.