Menu
Libération

François Fillon tente de rassurer les syndicats

Article réservé aux abonnés
A FO et à la CGT, il a promis de ne pas plomber les comptes de la Sécu.
publié le 28 août 2002 à 0h46

Si François Fillon espérait trouver auprès des syndicats un soutien à l'offensive qu'il mène au sein du gouvernement en faveur d'une baisse des charges sociales, Marc Blondel lui aura fait perdre ses illusions. Premier à être reçu hier matin dans le cadre de la consultation de rentrée des partenaires sociaux, le secrétaire général de Force ouvrière a mis en garde le ministre des Affaires sociales et du Travail sur les risques que ferait courir à l'équilibre de comptes sociaux une réduction des cotisations. Et le syndicaliste y a mis une telle conviction qu'il est ressorti du bureau du ministre certain de l'avoir rallié à ses arguments.

«J'ai obtenu ce matin l'assurance de M. Fillon qu'il ne s'agissait pas d'exonérations supplémentaires à celles existantes», a affirmé Marc Blondel à peine sorti du bureau ministériel. «M. Fillon m'a assuré que cela resterait dans l'enveloppe prévue, c'est-à-dire les exonérations existantes», a-t-il ajouté, et «qu'il n'y en aurait pas d'autre».

En péril. A 13 heures, la chose était donc entendue. Fillon ne mettrait pas en péril l'équilibre des comptes de la Sécurité sociale et des régimes retraites en prônant une baisse des charges des entreprises. Il se contenterait, selon Blondel, de «simplifier le système et le rendre plus dynamique». Après les déclarations de Jean-Pierre Raffarin la veille donnant priorité aux baisses de charges, Fillon semblait faire machine arrière, préparant les déclarations de Jean-François Copé sur la priorité donnée aux