Saint-Jean-de-Monts (Vendée) envoyé spécial
Une tribune commune, vert au milieu, rose en bout de table. Et un bel unanimisme antiparti unique de gauche. Hier, à Saint-Jean-de-Monts (Vendée), où se sont ouvertes les journées d'été des Verts, les deux leaders écologistes Dominique Voynet et Noël Mamère, mais aussi leurs deux invités du PS, Martine Aubry et Henri Emmanuelli, ont refusé de voir dans la création d'une grande formation unique une planche de salut pour la gauche.
La secrétaire nationale des Verts, qui a ouvert le débat sur le bilan des élections présidentielle et législatives, est montée au créneau la première pour dénoncer les velléités de certains socialistes. «Davantage que des constructions organisationnelles abstraites, et plus que des débats sans actualité sur une formation unique, les forces de gauche ont besoin de se remettre au travail sur le fond», a-t-elle déclaré en conclusion de son discours. En fin de matinée, Noël Mamère, visant notamment Dominique Strauss-Kahn, s'est emporté : «Nous ne voulons ni de votre confédération, ni de votre parti unique. Nous sommes des adeptes de la biodiversité. La richesse de la gauche, c'est sa diversité politique.»
Sous-traitant. Avant lui, Martine Aubry, la maire PS de Lille, s'était montrée tout aussi catégorique : «Parler d'un parti unique n'a aucun sens.» «Personne ne conteste la nécessité de rassembler la gauche, a aussi estimé Henri Emmanuelli. Mais il serait aléatoire d'imaginer que nous pourrons nous rassembler dan