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Libération

Raffarin ne sait pas quoi baisser

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Impôts ou charges sociales, le gouvernement a du mal à être clair sur ses priorités.
publié le 28 août 2002 à 0h46

Retour de vacances, premiers cafouillages. Jean-Pierre Raffarin savait que sa rentrée allait être semée d'embûches, il ne pensait pas que les premières viendraient aussi tôt. Baisse d'impôt ou baisse des charges ? Le chef du gouvernement ne semble pas bien savoir ce qu'il doit privilégier à l'heure où la croissance marque le pas. Et, du coup, promet tout à la fois, à l'image de Jacques Chirac pendant sa campagne présidentielle. Lundi, alors qu'il inaugurait tranquillement les locaux de France 3 Atlantique à La Rochelle, le Premier ministre indiquait qu'il donnerait la priorité à la baisse des charges sociales sur celle des impôts, si se confirme l'hypothèse d'une croissance plus faible que prévu en 2003. «Nous mettrons le curseur sur les priorités qui nous paraîtront les plus importantes dans les circonstances économiques de 2003 (...). Aujourd'hui, compte tenu de la situation de l'emploi, le dossier des charges sociales me paraît prioritaire», expliquait-il.

Promesses. Hier, mise au point du porte-parole de son gouvernement, Jean-François Copé, qui est monté au créneau : «Le gouvernement va poursuivre les baisses d'impôts sur les ménages et les entreprises en 2003.» Des baisses dont le rythme et le montant seront définis «en fonction des dernières hypothèses de croissance», a-t-il prudemment précisé. Dans un grand élan de synthèse avec les déclarations de son patron, il a ajouté : «Le premier objectif du gouvernement, c'est de baisser les charges. Pour autant, il n'est pas q