Menu
Libération
Interview

«batir l'unité de la gauche»

Article réservé aux abonnés
publié le 29 août 2002 à 0h46

Ebranlés par un double échec électoral retentissant, les socialistes se réunissent en université d'été à partir de demain à La Rochelle (Charente-Maritime). L'occasion de tirer les leçons de la défaite du printemps et de donner le coup d'envoi de neuf mois d'agitation interne qui s'achèveront par la tenue d'un congrès à Dijon en mai 2003. Le PS a déjà été secoué depuis deux mois par des turbulences opposant les partisans d'un «coup de barre à gauche», comme le nouveau couple de l'été Henri Emmanuelli-Jean-Luc Mélenchon, aux tenants d'une «modernité» d'inspiration «sociale-libérale» brandie par les frères ennemis Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius. Le premier secrétaire, François Hollande, semble, lui, décidé à clore l'ère du vaste consensus mou qui gouverne le parti depuis le congrès de Grenoble de novembre 2000. Au-delà de ces manoeuvres destinées à accoucher d'une nouvelle géographie interne du PS, une autre question va hanter les travaux de l'université d'été : celle de la reconstruction de la gauche tout entière, et donc de son organisation. Les Verts comme les communistes rejettent avec force la perspective d'un «grand parti de la gauche» pour défendre leur identité et leur autonomie. Plusieurs dirigeants socialistes, comme Martine Aubry, Henri Emmanuelli ou François Hollande, tiennent compte de ces réserves pour revoir à la baisse leurs velléités de rassembler la gauche au sein d'une même structure. Et après avoir évoqué la nécessité d'un «parti de toute la gauch