Annecy envoyé spécial
Pain bénit pour le FN. Les difficultés du parti de Jean-Marie Le Pen à trouver une terre d'asile pour abriter son université d'été, qui a démarré mardi après-midi, lui ont donné, une fois de plus, l'occasion de se poser en victime et de crier au complot. Après Pau et le refus de son maire, André Labarrère (PS), de l'accueillir, c'est la municipalité d'Annecy, dirigée par l'UDF Bernard Bosson, qui a tenté de s'opposer à la venue de la formation d'extrême droite.
Satisfaction. Un différend tranché en dernier recours par le Conseil d'Etat qui a considéré que la décision du premier magistrat de la ville constituait «une atteinte grave» et «illégale portée à la liberté fondamentale pour un parti politique d'organiser une réunion». «Cette ordonnance du Conseil d'Etat constitue pour nous une victoire importante. Elle fera jurisprudence», pavoise le délégué général, Bruno Gollnisch. Le numéro 2 du mouvement a un autre motif de satisfaction : au moment où certains cadres frontistes verraient bien Marine Le Pen succéder dans quelques années à son père, Gollnisch a été, pour la première fois, invité à passer une semaine de croisière au large de la Corse avec le chef. Un honneur dont il rêvait de longue date...
Le président du FN envisage, lui, d'entamer des poursuites contre les deux édiles qui l'ont éconduit pour obtenir des réparations financières. Mais l'errance frontiste a surtout découragé une bonne partie des 500 cadres et élus attendus. La moitié seulement aur