Saint-Jean-de-Monts

envoyé spécial

Les Verts se décomposent. A l'heure où ils prétendent tenir leur rang dans la reconstruction de la gauche, les écologistes se délitent. A trois mois de leur prochain congrès, à Nantes, Dominique Voynet, la secrétaire nationale du mouvement écologiste, devrait annoncer aujourd'hui aux militants réunis aux Journées d'été de Saint-Jean-de-Monts (Vendée) qu'elle n'entend pas rempiler à son poste de numéro 1 du parti. Le bal des prétendants à sa succession va donc officiellement s'ouvrir. Problème : rarement les partitions jouées par les chefs d'orchestre ont été aussi peu audibles.

Méfiance. Les deux premières baguettes, d'abord. Dominique Voynet et Noël Mamère ont repris leurs mauvaises habitudes. La secrétaire nationale et le député-maire de Bègles (Gironde) avaient, avant les élections, conclu un «pacte de stabilité». Il ne tient plus qu'à un fil. La méfiance congénitale qu'ils se vouaient a repris du service début juillet. Aujourd'hui, la secrétaire nationale et ses amis goûtent assez peu la sévérité de Noël Mamère à l'égard du bilan de la participation au gouvernement de 1997 à 2002. Ils s'irritent de le voir régulièrement entonner le chant des sirènes «gauchistes». Ils s'étonnent aussi de ses dernières prises de positions sur l'Europe.

Noël Mamère, de son côté, considère désormais que Dominique Voynet «gère mal sa sortie». Il jure néanmoins qu'il veut consolider son alliance avec l'actuelle secrétaire nationale qui correspond «au désir des mi