Le costume est gris comme la couleur du ciel. Derrière la cravate bleue, Jean-Pierre Raffarin affichait hier un sourire obligé à l'issue du premier Conseil des ministres depuis la fin des vacances gouvernementales. Flanqué de ses deux ministres de l'Education nationale, Luc Ferry, le numéro un, et Xavier Darcos, son second, délégué à l'Enseignement scolaire, le Premier ministre a affirmé : «La sérénité est là, la feuille de route est tracée.»
Souvenir. Dans une touchante solidarité, les ministres lui ont emboîté le pas en assurant, comme Renaud Muselier, secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, que «l'ambiance est excellente, tout le monde est prêt à se remettre au travail». Comme si le cafouillage sur la baisse des charges et les baisses d'impôts n'était plus qu'un lointain souvenir.
D'ailleurs, il n'a pas été question du dossier budgétaire au cours de la traditionnelle réunion du gouvernement présidée par le chef de l'Etat. Lors du compte-rendu du Conseil, Jean-François Copé, porte-parole du gouvernement, a dû, en revanche, revenir sur le sujet. Rappelant que le volet «dépenses» avait été validé par le Premier ministre en juillet, il a affirmé que le volet «recettes» était en cours d'arbitrage et que tout serait «bouclé dans le courant de la semaine prochaine».
Pour sa présentation, il faudra attendre le 25 septembre. Un report d'une semaine par rapport au calendrier initial justifié par un «programme gouvernemental très chargé». «C'est parce qu'on a avancé le débat sur les