Annecy envoyé spécial
Promis, demain, le FN sera plus «humain». Vendredi, à l'issue des travaux de son université d'été et avant de prononcer son discours de clôture en soirée, Jean-Marie Le Pen s'est livré à un exercice inhabituel pour lui : l'autocritique. Avec désormais un maître mot : l'humanisation. «Quand on a été traité comme un paria, on a un peu le réflexe de pudeur, de défense et de s'enfermer un peu dans sa tour d'ivoire. Nous allons devoir faire un effort d'humanisation de nos contacts pour que les gens nous connaissent mieux et que nous puissions mettre fin à cette espèce de fantasme qui bloque la situation en France en décrivant le FN comme ce qu'il n'est pas», a déclaré le leader du parti d'extrême droite lors d'une conférence de presse. Pour lui, sa formation doit désormais faire «un effort de communication tout particulier à l'égard du monde politique et de la société civile».
Un prêche visiblement pas encore très bien intégré par les militants (lire ci-contre). Mais, à 74 ans, le vieux leader en a assez d'être considéré comme un paria de la politique et voudrait enfin rompre le cordon sanitaire établi autour de lui. Avec l'espoir que ce dernier effort lui permette, lors des prochaines régionales, de prendre la tête de l'assemblée de Paca.
La sortie de Claude Bébéar, l'ancien président d'Axa, estimant lors de l'université d'été du Medef que «la race blanche est en train de se suicider» en raison de sa faible démographie, apporte de l'eau au moulin de Le Pen, ra