La Rochelle envoyés spéciaux
Allô le PS, ici la base. Si certains dirigeants socialistes doutaient encore de la nécessité d'offrir, d'ici au congrès de Dijon, en mai 2003, la parole aux militants, la séance d'ouverture de l'université d'été de La Rochelle consacrée au bilan des élections a dû les convaincre. Lorsqu'elle a eu accès au micro, la base n'a pas manqué de critiquer les éléphants qui, après les élections, ont offert «un triste spectacle». «Les querelles de personnes pour être en pole position en 2007 n'intéressent personne», a ainsi dénoncé un militant. Mais à ces piques assez classiques se sont ajoutées des remarques plus profondes sur le fonctionnement du parti.
«Les militants dans les sections ont très mal vécu ces élections, a assuré une adhérente. Le parti fonctionne de haut en bas. Il faut le remettre à l'endroit. Les débats que nous avons dans les sections ne remontent jamais. Je ne fais pas la chasse aux éléphants, mais il faut que les chefs du parti viennent sur le terrain. Même notre vocabulaire est à changer.» Son sentiment : avoir été prise pour «une imbécile», notamment lors de la consultation préalable à la publication du projet du parti qu'elle a découvert «tout ficelé un matin en écoutant la radio». Une autre militante, secrétaire de section, a dénoncé le caractère souvent «incompréhensible pour les électeurs» de la littérature socialiste. Un autre encore a brocardé la priorité donnée à l'écoute «des experts» plutôt qu'à celle des militants.
La méthode