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Libération

Bayrou en embuscade attend les faux pas de l'UMP

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L'UDF affaiblie teste sa ligne politique.
publié le 2 septembre 2002 à 0h49

Les Karellis envoyé spécial

En Savoie, à 1600 mètres d'altitude, l'UDF, qui n'en revient toujours pas d'avoir survécu à l'OPA sur la droite lancée par l'UMP, s'est offert ce week-end une petite cure d'oxygénation. «La brume va se lever, le soleil va apparaître avec François Bayrou», s'est emballé au micro un jeune fan du député des Pyrénées-Atlantiques lorsque son mentor est venu clôturer l'université d'été. Le ciel en fait est resté ce qu'il était. Mais pour son discours de rentrée, le président de l'UDF a cherché, hier, à dissiper les nuages qui s'accumulent sur sa formation et à mettre en garde le gouvernement et l'UMP contre les avis de gros temps.

Rodage. A l'image d'une formation qui cherche ses marques au sein de la nouvelle donne à droite, le message de Bayrou à ses cousins de la majorité oscille entre les oeillades et les charges peu amicales. La grande affaire du moment pour l'UDF reste la constitution du grand mouvement chiraquien (l'UMP), «parti unique chargé de faire disparaître les formations politiques de la droite et du centre et de prendre leur place». Dans la posture du résistant, Bayrou «dit non à cette décision» et joue les Cassandre : «Un seul parti ayant tous les pouvoirs [...], c'est, un jour ou l'autre, la certitude de l'erreur et de l'échec.» Autre sujet de fâcherie : la réforme en préparation des modes de scrutin qui «viserait à réduire l'UDF» et «à verrouiller notre démocratie». En mal d'opposition, Bayrou préfère assener que «la France a besoin d'au