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Libération

Le Pen ne veut voir qu'une tête

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Il entend faire taire les ambitions personnelles au sein du FN.
publié le 2 septembre 2002 à 0h49

Annecy envoyé spécial

Le Pen prêche la concorde au sein du Front national. Vendredi, à la fin de son discours de clôture de l'université d'été de son parti, il a exhorté ses militants à «s'aimer les uns les autres». Un appel adressé à ceux prêts à laisser s'exprimer leur «ambition individuelle et la surestimation du moi». Encore meurtri par «la félonie mégrétiste» qui avait conduit son parti à la scission en 1998, le vieux leader d'extrême droite, nimbé de son succès du premier tour de la présidentielle, cherche à éteindre les querelles de chapelle en gestation. L'évangile selon Jean-Marie tient en trois commandements : «Il convient que personne ne perde de vue que les risques de division qui menacent toutes les formations humaines peuvent se développer chez nous. Il conviendra de se tenir à l'égard de toute tentation clanique, de bannir les oppositions inutiles et les dénigrements ravageurs. Il faut se défier de ceux qui proposent des solutions miracles qu'ils ont été incapables de mettre en service et chacun doit prouver sa valeur dans les fonctions qui lui ont été confiées sous le drapeau du Front.» A tous de respecter ces principes dans «l'unité, le dévouement et la discipline».

Popularité. Car, pour le moment, il n'y a qu'un seul numéro un au sein du FN, c'est Jean-Marie. Bien qu'il ait répété tous les jours sur les rives du lac d'Annecy que sa succession n'était pas à l'ordre du jour et qu'il se voyait concourir à la présidentielle en 2007, cette question occupe déjà les