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Libération

Manoeuvres de couloirs contre Fabius

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L'ex-ministre joue solo, pensant à la présidentielle de 2007.
publié le 2 septembre 2002 à 0h50

La Rochelle envoyés spéciaux

Sonné et orphelin, le PS tangue. Dépourvus de toute autorité incontestable depuis le départ de Lionel Jospin, les socialistes se sont lancés à La Rochelle à la recherche d'un nouvel équilibre. Une quête qui promet de durer, au moins, jusqu'au congrès de Dijon de mai 2003. François Hollande a exhorté, hier, ses camarades à éviter de se complaire d'ici là dans «des postures traditionnelles, des classifications commodes ou des considérations de personnes» visant à préparer la présidentielle de 2007. Au vu des manoeuvres de couloirs, réunions de courants et autres conciliabules qui ont animé le week-end, son voeu pourrait rester pieux. Les positionnements tactiques de la plupart des éléphants ont un point commun : éviter que Laurent Fabius apparaisse d'ores et déjà comme le seul présidentiable crédible du PS.

«Ma gomme». L'intéressé se moque des réactions de «ceux qui agissent au nom d'un réflexe aussi noble que : "Monsieur, il m'a piqué ma gomme"...» Convaincu de disposer d'une longueur d'avance sur ses concurrents, il va entamer dès ce mois-ci, dans la Meuse, une série d'escapades en province destinées à peaufiner son profil de candidat. Une fois par mois, l'ancien ministre des Finances entend passer deux ou trois jours dans un département pour y rencontrer des chefs d'entreprise, des salariés, des syndicats, des associations, «et même l'évêque», bref «aller à la rencontre des Français pour les écouter».

Discipliné. Cette immersion, inspirée par de gr