«Le Pôle républicain bande encore.» Georges Sarre reprend Brassens pour qu'on n'oublie pas les chevènementistes. Même logique pour le «Che» venu annoncer aux 500 militants réunis ce week-end à Chaville lors de l'université d'été du Pôle qu'il «ne renoncerai[t] pas à [s]es idées» et que son mouvement devait «donner naissance à une nouvelle formation politique». De quoi rassurer des militants habités par le doute depuis qu'ils ont reçu, au mois de juin, une lettre de leur mentor leur expliquant : «Les thèmes que j'ai développés feront leur chemin dans les années qui viennent par des voies que nous ne soupçonnons pas encore. [...] Pour ce qui me concerne, j'entends prendre un peu de champ.»
Pour dissiper tout malentendu, l'ancien candidat à l'élection présidentielle est revenu sur la déception qui a suivi les 5,3 % obtenus le 21 avril. Tout en reconnaissant «l'échec» de sa candidature, il n'a émis aucun regret : même si «les citoyens n'étaient pas mûrs pour le redressement» qu'il a proposé, l'entreprise qu'il a menée «devait l'être dans l'intérêt de la démocratie et du pays».
«Au jour, le jour». Très en verve, Chevènement s'est aussi élevé contre le «procès en sorcellerie» et les accusations de dérive droitière lancées contre lui par le Parti socialiste. «Même si je n'avais pas été candidat, Jospin aurait perdu l'élection», s'est-il défendu avant de contre-attaquer : «L'échec de l'ex-gauche plurielle s'explique par la politique qui a été menée.» Une politique «gérée au jour, le j