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Libération

Le parti de Mégret cherche son cap

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Double débâcle électorale et fuite des cadres, le MNR se délite.
publié le 3 septembre 2002 à 0h50

Bruno Mégret tente de se rattraper aux branches. Comme il peut. Un été meurtrier l'a vu endurer tour à tour une double débâcle électorale, les ricochets de l'attentat contre Jacques Chirac commis par Maxime Brunerie, ancien candidat de son mouvement aux municipales de 2001, et l'annulation de l'élection municipale de Vitrolles. Le président du Mouvement national républicain (MNR) change à nouveau de cap pour tenter de se faire une petite place. Ce week-end, à l'issue des travaux de son université d'été réunie en Dordogne, le leader du MNR a défini son parti comme «à gauche du FN et à droite de l'UMP» avec qui «nous pourrions avoir des accords».

Supplétif. Le microscopique parti d'extrême droite ne voit donc désormais son salut que dans le rôle de supplétif de la droite gouvernementale. Un appel du pied qui risque de demeurer vain, tant l'UMP n'a guère d'intérêt à lui ouvrir cette issue de secours. Au moment de sa scission avec la maison mère lepéniste, le «félon» ambitionnait d'ailleurs de prendre la place du FN. Et s'il n'excluait pas de conclure des accords électoraux avec la droite, Mégret posait comme condition la réciprocité en cas de triangulaires en faveur du candidat le mieux placé. Quelques claques électorales plus tard, il doit donc en rabattre. D'autant que ses cadres prennent la poudre d'escampette les uns après les autres. Stéphane Bourhis, conseiller régional d'Alsace, proche du mouvement néopaïen Terre et Peuple, animé par Pierre Vial, a décidé de quitter le MN