Menu
Libération

Les départements réclament leur part de décentralisation

Article réservé aux abonnés
Raffarin prié de leur donner les moyens pour répondre aux besoins de proximité.
publié le 4 septembre 2002 à 0h51

Les régions, choyées par Jean-Pierre Raffarin, l'avaient déjà fait, les départements s'invitent à leur tour dans le débat sur la décentralisation. «Pour répondre au besoin de proximité, les départements doivent accroître leurs compétences», a estimé hier Jean Puech, président (UMP) de l'Assemblée des départements de France (ADF). Il a d'ailleurs eu l'occasion d'en parler au Premier ministre fin juin. Les deux hommes se connaissent bien : ils ont longtemps siégé côte à côte au Sénat, sur les bancs de Démocratie libérale, et y ont forgé ensemble le concept de «France d'en bas». Or, «tout en bas», dit Jean Puech, c'est le département qui dispose, dans les 4 200 cantons français, d'une multitude de compétences de «proximité» : il gère les fonds destinés aux RMistes, aux handicapés, aux personnes âgées, consacre la moitié de son budget à l'action sociale, ou encore s'occupe des routes départementales, des transports scolaires et des collèges. Sujets qui touchent directement au quotidien des habitants.

Routes. D'où les propositions défendues hier par Jean Puech à l'issue d'une réunion du bureau de l'ADF, qui réunit les 102 présidents de conseils généraux. «Nous voulons rapprocher les citoyens des lieux de décision, a-t-il expliqué. L'Etat doit pour cela se recentrer sur ses missions régaliennes.» Avant même de parler de décentralisation, et des partenariats à nouer entre les trois échelons territoriaux (commune, département, région), «il faut que l'Etat nous dise comment il va se r