Marseille
de notre correspondant
Dominique Tichadou a déjà trouvé le nom de sa liste : «Vitrolles libre.» Rien que ça. «Parce qu'on est des hommes libres, libres des diktats parisiens, libres de la politique politicienne», affirme-t-il. Le «diktat» est tombé mardi soir, rue de Solférino, à Paris : le bureau national du PS l'a écarté au profit de Guy Obino, 65 ans, chargé de conduire la gauche lors de l'élection municipale partielle de Vitrolles dont le premier tour se déroulera le 29 septembre.
Dominique Tichadou, 49 ans, dit n'avoir «ni étonnement ni déception, tellement c'était couru d'avance : le parti préfère jouer le congrès plutôt que la lutte contre l'extrême droite, assure-t-il. La fédération et le président du conseil général [Jean-Noël Guérini] n'ont pas envie que quelqu'un de gauche soit maire de Vitrolles. Obino n'a pas été mis là pour gagner, mais pour que je ne gagne pas. Sa désignation, c'est un vote entre énarques à Paris. La section du PS ici n'a même pas été appelée à voter ! L'avis des Vitrollais, le PS s'en fout.» Alors le PS, Tichadou, qui fut tête de liste aux municipales en 2001, s'en fout lui aussi : «Je serai candidat et s'ils veulent m'exclure, qu'ils m'excluent !»
«Candidat naturel.» Tichadou a les boules. Conseiller général du canton qui recouvre la ville, il se voyait «candidat naturel». D'autant plus naturel que, s'il y a un nouveau scrutin, c'est grâce à lui. Fin juillet, le Conseil d'Etat a annulé la réélection de Catherine Mégret en mars 2001 en