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Tir nourri de crédits pour les armées

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Principale mesure de la loi de programmation: un deuxième porte-avions.
publié le 5 septembre 2002 à 0h52

Le Charles-de-Gaulle va avoir un petit frère. La construction d'un deuxième porte-avions est l'une des principales mesures de la loi de programmation militaire (LPM) qui doit être adoptée mercredi 11 septembre en Conseil des ministres. Une date anniversaire qui n'a pas été choisie au hasard. Lors d'une intervention télévisée, Jacques Chirac devrait annoncer une forte augmentation des dépenses militaires : près de 2 milliards d'euros supplémentaires par an, entre 2003 et 2008 (1).

Un gros coup de pouce qui risque de faire grincer quelques dents dans les secteurs mis à la diète, comme l'Education nationale. «On nous a demandé d'avoir le triomphe modeste», assure un officier. Les militaires sont pourtant enthousiastes. «Un gros plus», «on ne va pas pleurer», «ça va bien», entend-on dans les casernes. Les fonctionnaires civils apprécieront.

Permanence. Les arbitrages ont été rendus durant l'été, mais, dès le 1er juillet, le chef de l'Etat avait annoncé, à Toulon, son souhait de voir «assurée dès que possible la permanence du groupe aéronaval». Compte tenu des périodes d'entretien (environ un tiers du temps), la Marine doit donc posséder deux porte-avions pour pouvoir en avoir un à disposition à tout moment. A l'automne dernier, l'état-major a ainsi dû attendre plus de trois mois après le 11 septembre avant de pouvoir envoyer le Charles-de-Gaulle dans l'océan Indien.

La Marine espère aujourd'hui disposer du nouveau porte-avions vers 2013-14 et limiter la dépense à 2 milliards d'euro