«TSM», troisième version. Après le «Tout sauf Mégret» lancé par les fidèles de Jean-Marie Le Pen au moment de la scission en 1998, le «Tout sauf Maréchal» repris par les ennemis du gendre du président du Front national choqués par ses propos sur «le caractère multiconfessionnel» de la France en 1999, voilà maintenant qu'une partie de l'appareil frontiste remet au goût du jour ce slogan, cette fois contre la propre fille du chef : «Tout sauf Marine.»
Orthodoxie. Les supporters de Bruno Gollnisch, dauphin désigné de Le Pen, s'inquiètent de l'influence grandissante prise par Marine Le Pen au sein du mouvement depuis l'élection présidentielle. La mouvance catholique intégriste, conduite par Bernard Antony, n'apprécie guère les prises de position de la jeune avocate et soutient donc le numéro deux du parti d'extrême droite qui leur apparaît comme le gardien de l'orthodoxie frontiste. «Les couteaux sont tirés», constate un proche de la benjamine des filles Le Pen qui n'hésite pas à comparer la situation avec «celle qui a débouché sur la scission de 98. La coexistence du courant porté par Marine et celui des cathos tradis ne pourra durer très longtemps».
Dans une note interne adressée au président du FN et à certains cadres de l'appareil, Michel Schneider, ancien chargé de mission de Le Pen dans la région Paca, s'en prend ainsi à «la prédominance du courant intégriste, souvent peu en phase avec nos électeurs ou nos nouveaux adhérents. Leur présence massive dans les i