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Libération

Raffarin, c'est bon pour le moral

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Volontarisme et optimisme affichés vendredi à Strasbourg.
publié le 7 septembre 2002 à 0h54

Strasbourg envoyé spécial

Une journée en Alsace, et voilà Jean-Pierre Raffarin requinqué. «Je ne suis pas un Premier ministre malheureux», a-t-il précisé. C'est en tout cas l'impression qu'il a voulu donner en inaugurant, vendredi, la Foire européenne de Strasbourg. Cette année, l'invité d'honneur de la manifestation est la Corée du Sud. «Le pays du Matin calme, a noté en souriant le Premier ministre. J'aimerais qu'un jour on puisse dire de Matignon : l'hôtel du matin calme...» Ce qui, au vu des couacs gouvernementaux de rentrée, n'est pas encore le cas. Qu'à cela ne tienne, le capitaine Raffarin tient à fixer le cap et à garder haut son moral et celui des Français. Même si l'horizon s'obscurcit avec la baisse de la croissance.

«Dynamique». Le poing levé et la mine déterminée, il a profité de son déplacement pour prononcer un discours résolument optimiste. Avant de parler longuement de décentralisation, sa marotte, le Premier ministre a d'abord promis aux Français une «nouvelle dynamique économique». Rien de moins. Avec une attention particulière pour les entrepreneurs, chez lesquels il a cru déceler «un début de blues». Croissance en berne, investissements en panne, budget de l'Etat incertain... Raffarin a balayé tout cela d'un bel effet de manche en présentant sa nouvelle «politique PME pour la France», avec pour thème central la «valeur travail». Et il a salué l'assouplissement des 35 heures. Grâce à un décret provisoire de dix-huit mois, les petites et moyennes entreprises