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Libération

La LCR en manque de partenaires

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Le PCF ne veut pas débattre avec les trotskistes de l'avenir de la gauche.
publié le 12 septembre 2002 à 0h57

Comme soeur Anne, les responsables de la LCR attendent un troisième tour social mais ne voient rien venir. «Ce gouvernement tape dur et fort mais nous en sommes au round d'observation», constate Olivier Besancenot, le jeune candidat trotskiste à la présidentielle. La formation d'Alain Krivine juge que les 4,25 % recueillis à cette élection traduisent l'émergence d'«une nouvelle radicalité». Mais la remise en cause des 35 heures n'a déclenché aucune mobilisation contre le gouvernement Raffarin. Les dirigeants du parti d'extrême gauche, qui a vu ses effectifs doubler depuis la présidentielle pour avoisiner les 3 000 militants, tiennent ce week-end leur comité central afin de dresser leur plan de bataille «pour la rentrée sociale et politique». Avec en ligne de mire la journée d'action dans la fonction publique du 3 octobre. La LCR doit envoyer une lettre à l'ensemble des organisations syndicales et partis de gauche afin d'examiner les modalités de la riposte. «Pour le moment, les centrales syndicales sont obnubilées par la préparation des prud'homales de décembre», se désole François Sabado, membre du bureau politique.

La LCR, qui rêvait de voir émerger dans la foulée de la présidentielle un grand parti «à gauche de la gauche, résolument anticapitaliste et antimondialisation», tempère donc ses ambitions. Mi-octobre, elle démarrera ses forums régionaux. Avec l'objectif de permettre à tous les militants, politiques, associatifs ou syndicaux, de réfléchir à la construction d'une f