Parti communiste est en réanimation. Et ses dirigeants ont décidé de l'ausculter en profondeur. A la Fête de l'Humanité, qui s'est tenue ce week-end à La Courneuve, Robert Hue, qui a signé le plus mauvais score d'un candidat du PCF à l'élection présidentielle (3,37 %), s'est lancé dans un examen de conscience assez inhabituel. Après cinq mois de silence, le président du parti avait minutieusement orchestré son retour sur scène. Il a cependant préféré la jouer modeste, sur le mode de la confidence : «J'étais en vacances avec ma famille, a-t-il précisé. J'ai voulu prendre le temps de la réflexion.» A-t-il envisagé de quitter la présidence du PCF ? «Oui, il m'est arrivé d'y penser. Quand on prend un coup pareil derrière les oreilles, on a un peu de mal. Ce n'est pas que politique, c'est humain.»
Démissions. Un problème humain. C'est aussi ce que pense le «refondateur» Patrick Braouezec, qui a estimé vendredi que Robert Hue n'était pas «la bonne personne pour faire évoluer le parti». La réponse de l'intéressé, samedi, fut cinglante : «Souvent insuffisant, toujours suffisant», a-t-il lâché à propos de Braouezec. Il n'empêche. Les deux têtes de l'exécutif communiste, Robert Hue et Marie-George Buffet, semblent avoir pris la mesure du coup de blues exprimé par la base (lire ci-contre). Ils ont annoncé que toute la direction du parti allait démissionner avant le prochain congrès, prévu en avril 2003. «Ce doute sur la direction est très important. Il ne faut pas se raconter d'histoire