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Libération

Au PS, Hollande se ressource à la base

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A Rillieux-la-Pape, les adhérents ont donné leurs remèdes.
publié le 16 septembre 2002 à 1h00

Lyon de notre correspondant

François Hollande venait pour «prendre le pouls». Pas pour «délivrer un message du haut». En visite à Rillieux-la-Pape, dans la banlieue lyonnaise, le premier secrétaire du PS a participé samedi au séminaire de rentrée des militants du Rhône. Il se tient chaque année depuis six ans. Mais d'après Jeff, jeune militant de Vénissieux, «c'était plus démocratique cette fois. D'habitude, on nous donnait la ligne, on nous faisait des discours, sans nous laisser trop la parole». Après la défaite, le Parti socialiste se ressource à sa base, interroge ses militants. Une grande consultation est lancée jusqu'à mi-octobre, pour comprendre l'échec, mesurer le traumatisme, préparer la reconstruction. Les militants ne demandent que ça. Sans être toujours bien convaincus qu'on les écoutera.

«Pas de verrou». «On a l'impression souvent que tout est décidé d'en haut, que nous ne sommes là que pour distribuer des tracts», a résumé un militante de Villefranche. Beaucoup ont émis les mêmes doutes. Bruno Leroux, secrétaire national aux élections, présent samedi matin, a reconnu que, lors de l'université d'été de La Rochelle, qui s'est tenue début septembre, il a «bien senti une méfiance sur la capacité des instances nationales à laisser ce débat aller jusqu'au bout, sans tout régler en haut». Hollande a promis : «Il n'y aura pas de verrou. Les textes qu'écrivent certains responsables n'empêcheront pas le débat à tous niveaux.»

Les militants ne se sont pas fait prier. La plup