C'est une fable très France d'en bas : celle d'une petite agence en communication de Dunkerque Happy Day en train de damer le pion à huit grosses écuries parisiennes. Au début de l'été, toutes avaient été alignées pour trouver un nouveau nom et un logo à l'UMP, l'Union pour la majorité présidentielle. La morale de l'histoire n'est pas encore connue. Mais avec sa proposition de bâtir une «Maison bleue» à la place de l'UMP, Happy Day s'est déjà offert un joli coup de pub. L'auteur de la trouvaille, Jérôme Ryckewart, est un ami d'enfance de l'ancien député du Nord Franck Dhersin, aujourd'hui délégué général de l'UMP. Avec sa «Maison bleue», le publicitaire est persuadé d'avoir capté l'air du temps d'une droite qui cherche à s'afficher moderne tout en cultivant le terreau conservateur des Français.
«La maison, c'est d'abord l'idée de proximité. Elle incarne un nouveau parti qui se veut ouvert et accueillant. On peut y recevoir des cousins qui viennent et qui, peut-être, repartiront sans drame», explique-t-il. Pour le bleu, «c'est traditionnellement la couleur associée à la droite et au centre mais celle aussi des sportifs français». Et pour que l'ensemble hume bon le terroir, il rappelle que les régions ou départements ont créé leur propre maison, «comme celles du Poitou-Charentes, de l'Auvergne ou des Pays de la Loire».
Au référendum. Deux autres agences restent encore en lice pour baptiser le «grand parti du centre et de la droite» : l'une propose «l'Union» et l'autre avance