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Libération

Champigny, terre rouge toujours?

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Après l'annulation de la municipale de 2001, le maire PCF sortant affronte trois listes dimanche.
publié le 19 septembre 2002 à 1h03

Un fief est «un domaine où quelqu'un est maître et exerce une influence prépondérante», dit Le Robert. A Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne), même l'association des arts martiaux a appelé à voter pour Jean-Louis Bargero, 64 ans. Le maire sortant communiste, élu depuis vingt-sept ans, profite de son implantation pour faire jouer ses réseaux. Il faut dire que la ville n'aime pas le changement. Elle n'a connu que deux maires depuis la guerre : Louis Talamoni, PCF à la mode corse (un parent de Jean-Guy, le leader nationaliste), qui a laissé sa place en 1975 à Jean-Louis Bargero, PCF tendance Marchais. En un demi-siècle, les deux élus ont assis le règne du parti sur cette vaste commune de 75 000 habitants, enclavée dans une boucle de la Marne, à l'est de Paris.

Premier tour. Autant dire que Jean-Louis Bargero, soutenu par le PS et le Pôle républicain, ne vit pas dans l'angoisse du résultat de l'élection municipale partielle de dimanche. Son objectif avoué est d'être réélu dès le premier tour. Pour ne pas perdre la main, il a installé son QG de campagne à vingt mètres de l'entrée de «son» hôtel de ville. Dans un tract, il a confessé que les «personnels communaux» étaient associés à sa campagne. Bref, la mairie, c'est un peu chez lui. Et comme il a dû en partir fin juillet après l'annulation de la précédente élection par le Conseil d'Etat, Bargero crie au «déni de justice».

Au coeur de la polémique : l'annulation en mars 2001, sur ordre du maire, de centaines de bulletins de la liste