La Gauche socialiste (GS) n'en finit plus de s'éclater. Et Julien Dray de divorcer de Jean-Luc Mélenchon. Le premier ne peut plus encadrer le second... qui n'a d'autre envie que de se débarrasser de son compère. Et comme dans toute rupture, chacun des belligérants cherche à en faire supporter la responsabilité à l'autre, histoire de s'assurer la garde des enfants, en l'occurrence les militants de la Gauche socialiste.
Après deux mois de tragi-comédie, la séparation se concrétisera définitivement samedi à l'occasion d'un conseil national de la GS convoqué par Julien Dray... une semaine après celui qu'a réuni Jean-Luc Mélenchon. A cette occasion, le député de l'Essonne entend «prendre acte» du départ de Mélenchon «et des collaborateurs de son cabinet» qui veulent créer un nouveau courant avec Henri Emmanuelli dans dix jours à Argelès (Pyrénées-Orientales). «Une liquidation préméditée et sans condition de la GS» pour se rallier «à une bannière portée par un seul homme, Henri Emmanuelli», et construire «une nouvelle petite écurie au vernis de gauche», s'insurge Dray dans une lettre aux militants de son courant. Il appellera samedi les cadres qui lui sont restés fidèles à désigner un nouveau «collectif d'animation» pour poursuivre la GS. Et s'il ne fera pas lui-même le voyage d'Argelès, plusieurs de ses amis iront y porter la contradiction à ceux de Mélenchon en s'appuyant sur le compromis bricolé à la hâte, fin août, par les deux camps. Le rabibochage s'était notamment conclu aut