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Libération

Le fantôme Jospin n'en finit pas de hanter

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Les élus n'ont pu l'éviter aux journées parlementaires du PS.
publié le 20 septembre 2002 à 1h04

C'est l'heure du dessert, le moment de l'enterrement. Dans le restaurant panoramique de l'Institut du monde arabe (IMA), à Paris, les journées parlementaires du PS tirent à leur fin. Le couscous a été parfait. Juste avant le thé à la menthe, le personnel sert une gourmandise. Un sorbet à la papaye surmonté d'un macaron. «C'est la glace Jospin, piaffent en choeur deux députés convives. Dur sur le dessus et sans goût en dessous.» A la table mitoyenne, François Hollande et madame ­ Ségolène Royal ­ reçoivent la presse. Le premier secrétaire commente sa prestation de premier opposant. «Avant, j'étais ouvreur de salle. Maintenant, c'est plus facile.» Sous-entendu : désormais, j'officie seul, comme un grand, sans Jospin.

«Syndrome Lienemann». Lors de son discours de clôture des agapes parlementaires, François Hollande ne s'est pas étendu sur la figure tutélaire de l'ancien Premier ministre. Il a prononcé son nom à deux reprises. Et encore en l'associant au «gouvernement» éponyme. Idem pour Jean-Marc Ayrault. Le président du groupe socialiste explique tranquillement cette absence : «Il faut accomplir notre travail de deuil.»

Marylise Lebranchu est une des ministres de Lionel Jospin à avouer «avoir le plus souffert» de son retrait de la vie politique. «Comme dans tout deuil, nous avons besoin d'actes symboliques, explique l'ancienne garde des Sceaux. L'université d'été de La Rochelle, avec les militants, en a été un. Les journées parlementaires, un autre. Il nous en faudra encore beau