Les gaullistes ont toujours raffolé des grand-messes. Samedi, ils communient une dernière fois entre eux pour saborder le RPR. Plus de 25 ans après sa création, le mouvement fondé par Jacques Chirac a décidé de se fondre dans l'UMP, ce «grand parti du centre et de la droite», voulu par le chef de l'Etat et par Alain Juppé (Libération de vendredi).
Tactique. La disparition du mouvement gaulliste pourtant toujours structuré à travers un parti depuis la guerre n'a guère déchaîné les passions en son sein. Sceptiques mais résignés, les militants ont pris acte de la volonté de leurs chefs. Pas de résistance non plus chez les vieux grognards, qui sont restés muets. En interne, quelques éléphants ont bien tenté de ralentir la marche vers l'union avec les cousins libéraux et centristes. A commencer par la dernière présidente du mouvement, Michèle Alliot-Marie, qui s'était opposée à la mort du RPR, en décembre, lors du 25e anniversaire de sa formation. Pour des raisons tactiques et ne pas laisser le champ libre à son rival Alain Juppé, Nicolas Sarkozy s'est, lui aussi, un temps dressé contre la disparition de son parti. Mais au lendemain du premier tour de la présidentielle, tous sont rentrés dans le rang.
Les assises extraordinaires de samedi où 3 000 délégués sont attendus à Villepinte ne seront donc qu'une formalité. Les uns après les autres, les principaux leaders du parti prendront la parole. Alain Juppé bien sûr, principal artisan et patron de l'UMP, mais aussi François Fillon