Lors des journées parlementaires du Parti socialiste, François Hollande a estimé jeudi que «les sensibilités anciennes» qui coexistent au sein du PS avaient «vocation à s'effacer». Il a aussi invité certains éléphants (Aubry, Glavany, Fabius, Strauss-Kahn) à fondre leurs courants dans un grand un pôle majoritaire dont il pourrait prendre la tête lors du congrès du PS de mai 2003. Jean-Christophe Cambadélis, animateur du courant Socialisme et Démocratie aux côtés de l'ancien ministre de l'Economie Dominique Strauss-Kahn, réagit à la démarche du premier secrétaire.
Etes-vous prêt, avec Dominique Strauss-Kahn, à saborder votre propre courant pour constituer un axe majoritaire autour de François Hollande ?
François Hollande doit choisir. Il faut qu'il se pose. Soit il est l'animateur d'une sensibilité, soit il est le patron de la majorité, soit il est le rassembleur du parti, soit il est présidentiable. Cofonder une majorité réformiste conséquente avec lui, pourquoi pas ? Mais le rassemblement durable procède toujours de la politique, jamais du jeu d'appareil. Ce n'est pas au moment où l'on dit que les courants doivent se dissoudre qu'il faut créer le sien. Surtout que François Hollande veut obtenir un accord a priori. Nous sommes dans la phase d'expression des militants. Laissons vivre le débat. Ne le verrouillons pas.
Ne faites-vous pas la même chose en préparant vous-même une motion au nom de votre courant ?
Je ne parle pas de motion a priori. Chez les militants, il existe un ref