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Libération

DL se saborde en dilettante

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Samedi, Alain Madelin et les libéraux ont expédié la dissolution de leur parti.
publié le 23 septembre 2002 à 1h05

Deux petites heures. C'est le temps qu'il a fallu à Alain Madelin et à Jean-Pierre Raffarin pour faire disparaître une famille politique vieille de 30 ans. A 85 %, les militants de Démocratie libérale se sont prononcés pour la dilution de leur parti dans l'UMP. Quand ils arrivent samedi au théâtre de l'Empire, l'ancien temple télévisuel de Jacques Martin, les quelques centaines de libéraux invités à l'enterrement savent que la séance est de pure forme.

Nonchalance. Alain Madelin affiche un air las. Comme pressé d'en finir, il démarre ce conseil national extraordinaire avec cinq minutes d'avance. Une main dans la poche, appuyé nonchalamment sur son pupitre, il lit son discours comme on se débarrasse d'un pensum. Entre deux soupirs, il essaye de se «faire rassurant» à l'égard de troupes sceptiques. «Si nous participons à la constitution de l'UMP, assure-t-il, ce n'est pas pour nous diluer, pour disparaître, pour nous assujettir [mais] pour y porter, y développer notre audace réformatrice.» Et de marteler : «Je veux voir dans cette mutation une chance pour notre famille politique.» Revenant sur son piètre score à la présidentielle (3,9 %), le député d'Ille-et-Vilaine affirme vouloir en porter «personnellement la responsabilité».

Faux culs. S'il entend rester en retrait et regrouper ses amis dans des «cercles libéraux» dans la lignée de ses anciens clubs Idées Action, il incite les DL de l'UMP à organiser, «le moment venu, un grand courant réformateur, imaginatif, libéral et moder